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Carnet du sud 2015

Villa Toulousaine


Notre trajet dans le sud débute à Toulouse, dans une maison récente de plein pied.

L’installation est assez particulière dans un salon doté d’une baie vitrée avec vue sur la piscine, un écran plat dans le coin d’une salle design avec un kit Eole en guise de système sonore.

Un système de projection amovible complète l’installation, constitué d’un écran original sur cadre qui se balade sur roulette : un écran Lusoscreen gris dit à « haut contraste ». Très belle finition courbée, mais la hauteur est excessive, les montants du cadre devront être découpés pour un meilleur confort de visionnage.

On démarre par la calibration du téléviseur, un JU7000 Samsung, exemplaire similaire à celui qu’on a déjà testé il y a peu de temps, mais en version plate. Les défauts d’uniformité seront-ils moindre ?

Il se trouve que pas vraiment… Un clouding important vient entacher une image magnifique. Vraiment dommage.

Ensuite le projecteur utilisé est un Sony HW40es, qui devra fonctionner en mode de lampe haut pour atteindre une luminosité suffisante : l’écran gris absorbe pas mal de lumière, mais en contrepartie, les réflexions de la salle sont vraiment contenues ce qui permet d’obtenir un contraste nettement supérieur à un écran blanc classique dans les mêmes conditions. Ici, pas d’image délavée. Les photos ci-dessous ont été prises avec les réglages habituels, traitement gamma linéaire dans Lightroom et luminosité/contraste à 0.

On voit quelques réflexions du plafond, qui seront encore atténuées avec l’abaissement de l’écran. Il est toujours conseillé d’éloigner l’écran de projection de toute surface de réflexion pour maximiser le contraste intra-image.

Le Sony HW40 est un projecteur qui est plutôt bien réglé d’usine, et heureusement car il ne dispose pas de réglages de gamma et RVB poussés : ici, à cause de l’écran gris, j’arrive vite au taquet des réglages de température couleur. Quoiqu’il en soit, le résultat devrait convaincre ceux qui ne disposent que d’un salon blanc de passer à la vidéoprojection.











Photos de l'écran JU7000, on voit que l'appareil photo ne peut capturer l'étendue du contraste :

(cliquez pour ouvrir les miniatures dans une autre page)


Photos de du couple Lusoscreen/HW40es, comparaison calibration avec image référence :

(extrêmement proche malgré les dérives de l'appareil photo, l'écran gris, et le Sony qui ne dispose que de réglages limités)

Malgré le plafond blanc, le contraste est bien restitué :





Une salle dédiée en cours d’aménagement


Deuxième étape de notre voyage dans le sud, avec une maison à la Ciotat. Dans un sous-sol nouvellement rattaché prend place une petite installation dédiée avec un projecteur Sony 30es de seconde main totalisant 1800 heures et une lampe presque neuve. L’écran blanc est classique. La sonde EyeOne Pro révèle immédiatement un fort excès de bleu dans le blanc, et la Display pro trace une courbe en cloche du bleu sur l’échelle des gris, typique d’un projecteur qui a pas mal tourné (bien que certains appareils neufs présentent aussi ce type de défaut).

Heureusement le Sony 30es dispose d’lmage Director, le logiciel Sony externe dédié au réglage du projecteur. Avec ce logiciel via un PC branché en câble série, on peut éditer la courbe de gamma par couleur selon une infinité de points. On obtient alors un résultat presque parfait qui redonne tout son éclat et son naturel à l’image.

Notre hôte souhaitait aussi une amélioration du son à moindre coût. Il trouve les voix inaudibles et le grave brouillon. Une fois n’est pas coutume, je vais utiliser le système Audissey intégré à son ampli audio-vidéo pour compléter les réglages essentiels que je fais au micro : intégration du caisson avec un raccord précis avec les frontales en fréquence et en temporel, délais des 5 enceintes, niveau des enceintes. En effet son ampli ne dispose pas de paramètres d’EQ manuels suffisants pour que je puisse régler son système. Une mesure préalable montre que le système Audissey avait raté sa calibration (comme à son habitude dirais-je), avec un médium et un haut grave totalement charcuté, en plus d’erreur dans le paramétrage des enceintes. Grâce aux ajustements que j’ai pu faire et à la recherche de la bonne position cible, la seconde mesure après re-calibration Audissey montre une nette amélioration et un résultat tout à fait acceptable. Je termine par un ajustement au micro des niveaux pour bien superposer les courbes (ce qui évite les erreurs du sonomètre) et la calibration est terminée. Le résultat est convaincant avec un impact du grave retrouvé, des voix claires et intelligibles et une bonne spatialisation qui sera améliorée avec un meilleur positionnement des surrounds.


Courbes avant/après calibration :






Comparaison avant/après calibration et original :







Photo de la salle et calibration du son premières mesures et après :















Salle dédiée simplissime


Notre séjour dans le sud se poursuit et je me rends un jour pluvieux (le seul du mois d’août) au nord de Marseille pour une double calibration audio-vidéo. Mon hôte vient de terminer plus ou moins sa salle dédiée conjointe à un salon. Pas d’isolation, il me confie qu’il n’écoute pas très fort ses films pour ne pas déranger sa petite famille. La salle est presque toute noire, un canapé design avec une esthétique qui rappelle les sièges de cinéma améliore beaucoup l’esthétique de la salle et la moquette est agréable.

Le projecteur est un Benq w1070+ rencontré aussi récemment. Ici pas de surprise, l’image délivrée est comme la dernière fois très lumineuse et dynamique avec de belles couleurs vives qu’il faudra dompter légèrement pour parfaire le naturel. Mais le noir est totalement grisé. Après un tour dans les options et quelques ajustements basiques, celui-ci retrouve une allure correcte. 18 fL est une luminosité un peu excessive, la norme étant à 16 au maximum et pour un DLP de ce type qui dispose d’un contraste natif limité, je conseille une luminosité à la norme la plus basse (12fL) pour améliorer la profondeur du noir. En résumé, l’image ne va que s’améliorer au fil des visionnages et de l’usure de la lampe.

Malheureusement un orage s’est déclaré juste lorsque nous commencions la calibration audio, et a provoqué une coupure de courant ! Comme le disait Julien, je n’ai pas apporté de groupe électrogène pour pouvoir continuer, honte à moi… :) C’est bien dommage car son système en avait particulièrement besoin.

Salle dédiée haut de gamme


Enfin, nos vacances se terminent chez un habitué des calibrations made in Kaz à côté de Toulon, une petite salle de 16m² avec un niveau de finition excellent : même les rails du plafond ont été recouverts de velours adhésif noir pour éviter les réflexions ! Les panneaux acoustiques mêlant le bois et la mousse créent un design original. Résultat magnifique.

L’image est produite par un Mitsubishi HC9000 de 1200 heures et 4 ans, un appareil dans l’âge mûr selon l’échelle de vie des projecteurs. Il projette sur un écran tissé de 2.80m de base qui est extrêmement gourmand en lumière. Le verdict est sans appel : 5,5fL. Ce chiffre parait très faible par rapport à la norme établie citée plus tôt, mais en fait la proximité de cette grande base d’écran (3.50m de recul) rend la faible luminosité tolérable. On voit nettement ce qui se passe dans le film, mais l’éclat pourrait être supérieur. Je vais tâcher par quelques astuces de grappiller des lumens. Déjà le mode de lampe haut le fait passer à 7fL avec une dominante de couleur. La calibration du gamma n’est pas des plus simples avec son éditeur aux points décalés, rendant délicat l’équilibre RVB de certains niveaux (40 et 60IRE). Après la bataille, on se retrouve avec 7,8fL calibré et une échelle des gris très correcte. Un gain de luminosité de 38% ne passe pas inaperçu : l’image est plus éclatante et la justesse des couleurs retrouvée.

Le son ayant déjà été calibré l’été dernier, quelques écoutes et l’usage du sonomètre permet de tirer au clair les hésitations du propriétaire des lieux en matière de niveau d’écoute. Certains films étant plus dynamiques que d’autre, il ressent parfois le besoin de baisser ou monter le niveau de 3/4dB. On détermine le niveau de référence de sa salle à -8dB, avec une tolérance à -10dB.








Calibration en cours, puis comparaison après calibration et image originale :

(Oblivion est une des images les plus difficiles à retranscrire avec justesse, faite de tons pastels qui multiplient les dérives de teintes, elle met en difficulté bon nombre d'appareils sans qu'on s'en rende forcément compte)
















Voilà pour ce tour du sud en espérant que ce genre de compte-rendu intéresse quelques amateurs qui peuvent s’ils le souhaitent s’inscrire sur le forum dédié et laisser un commentaire.


Merci à mes hôtes de m’avoir permis de photographier leur salle et à bientôt !



Kaz

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