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Calibration Epson eh-tw9200

Ce mois-ci, j'ai eu l'occasion de calibrer 2 Epson tw9200 dans deux environnements opposés : l'un en salon avec plafond blanc, l'autre en salle dédiée. Et les différences entre les installations ne s'arrêtent pas là: utilisation du système wireless pour envoyer l'image sur l'un et d'un câble HDMI pour l'autre, positionnement différent, source différente, écran différent ... Le seul critère qui les rapproche est la dimension de la base identique, avec 2,70m.















Au départ, la vérification de la netteté et des convergences est essentielle car c'est un critère qui peut beaucoup varier d'un exemplaire à un autre. La mise au point est assez aisée à condition d'être deux pour le faire, puisque la bague est manuelle : l'un agit dessus tandis que l'autre vérifie la netteté le nez sur l'écran. Nous sommes en présence de deux bons élèves, avec une image nette sur l'ensemble de l'écran. Et sur les deux, les convergences sont plutôt bonnes, ainsi que l'uniformité de l'éclairement. Ca ne sera pas forcément une généralité pour tous, bien entendu, mais quand on regarde ce qui se passe du côté des téléviseurs, c'est appréciable.

Nous y reviendrons prochainement.


La calibration en elle-même se passe plutôt bien. Quelques difficultés à obtenir un triangle CIE parfait, avec un vert en retrait sur le mode le plus proche de la norme, mais en se servant de tous les paramètres disponibles, je parviens à obtenir un triangle parfait, non seulement à l'extérieur mais aussi à l'intérieur.



Comparaison avant/après calibration du triangle CIE*

















Il n'en est pas de même pour l'échelle des blancs, car le projecteur ne possède que 2 points de réglage et c'est insuffisant quand on a une dérive irrégulière depuis le blanc jusqu'au noir : le bleu est de plus en plus présent dans les basses lumières. Donc la correction sera un compromis pour que l'ensemble de l'échelle des gris soit correcte. Au final donc 2 niveaux sont pénalisés par ce manque de réglages, avec un delta supérieur à 3. La moyenne reste correcte et sans comparaison avec la sortie de carton.

De même, le gamma est difficile à régler manuellement, soit il tombe juste rapidement soit c'est très compliqué. On ne pourra pas obtenir n'importe quel gamma, ici c'est du 2.2 linéaire, avec donc un rendu plutôt vidéo. Pour autant, le 9200 ne manque pas de profondeur d'image, ni de contraste, à tel point que sans comparaison directe avec un JVC, on pourrait les croire très proches. Le rendu des couleurs est impeccable et la netteté forte, il ravira les amateurs de ce type d'image. Attention toutefois à l'utilisation de la super résolution, qui accentue les doubles contours, crée des marches d'escalier et rend l'image assez dure.

Un mot rapide sur la luminosité. J'ai choisi le mode Naturel comme départ pour la calibration car c'est le plus fidèle, et on arrive à 12.6 foot-lambert sur 2.70m de base, ce qui est tout à fait correct. Pour plus de luminosité, on peut utiliser le mode Salle de Séjour, dont le triangle CIE est plus éloigné de la norme, mais qui délivre sur cette même base une fois l'échelle des gris réglée 24fL ! Soit le double, grâce à l'éviction d'un filtre placé sur le chemin de lumière. Il devient alors très lumineux et peut attaquer 4m de base ou être utilisé en journée avec un peu d'éclairage dans la pièce.

Evidemment, en mode Salle de Séjour, le contraste chute un peu. D'après nos mesures, en Cinéma ou Naturel, il donne en natif sans iris environ 8000:1 face à l'écran (mesure plus réaliste que celle des constructeurs), alors qu'en mode Salle de Séjour il est de 5500:1, ce qui est encore très bien compte tenu de la luminosité. Seules les couleurs seront plus difficile à calibrer, et le triangle impossible à rendre parfait.



Comparaison avant/après calibration de l'échelle des gris et du gamma
















Je regrette de ne pas avoir pris plus de photos pour vous montrer l'apport d'une source de qualité sur un tel projecteur. Sensible au bruit vidéo à cause de sa grille plus présente et de la technologie LCD transmissive, un lecteur aura vite faire de rendre ce bruit trop présent. Alors que l'Oppo 105 s'en sort bien, ainsi que le 103D (au magasin homecinesolutions en démonstration sur le tw9200), le Samsung 7500 l'augmente sensiblement au point que son propriétaire veuille s'en séparer (tests effectués sur des films difficiles, comme Sleepy Hollow ou le Roi Arthur).


Je reviendrai sur cet article dès que j'ai un autre 9200 à calibrer, afin d'approfondir avec davantage d'illustrations l'évaluation de ce projecteur, concurrent direct des Sony HW55/65 et JVC x500.


A suivre donc... et attendant ceux qui veulent peuvent en discuter ici.

Kaz




Comparaison avant calibration/après calibration/image de référence





















*Triangle CIE : il évalue la capacité du projecteur à reproduire les couleurs définies comme étant la norme, ce triangle est formé de coordonnées x,y qui relient la mesure physique de la lumière et notre perception des couleurs. Il est à la base de la colorimétrie.




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